samedi 16 mai 2009

De l'intérêt des "warblogs"


L’intérêt de «warblogs » a résidé dans l’aperçu assez remarquable qu’ils donnèrent d'événements quotidiens se déroulant dans des régions exposées (Irak, Afghanistan) où ne s’aventuraient que peu les grands médias. Pour des raisons de sécurité, nombreux étaient ceux à avoir déserté leurs bureaux baghdadi. Le récit d’un marine dans la province d’Anbar, celui d’un infirmier à Baghdad ou d’un officier de logistique au camp Falcon, l’éventail des blogs militaires (ou milblogs) américains actifs durant l’invasion – pas moins d’une centaine - était large. Ce qui n’excluait pas un traitement tendancieux, d’autant plus en l’absence d’une voix alternative.
Face à leur foisonnement virtuel, l’armée US édicta un certain nombre de règles de sécurité, leur accordant un soutien prudent. La Grande Muette y vit aussi un bon moyen de doper le moral des troupes.
Ces blogs made in US ne tardèrent à faire des émules, notamment au Canada. Il s’agissait toutefois de blogs officiels, diffusant les communiqués du commandement central, et au degré d’interaction limité, tels les Canadian Armed Forces et Canadian Military Police aujourd'hui inactifs.
A leur côté, on trouvait quelques blogs plus confidentiels : Army.ca The Narcoleptic Private, ou My Life in the Military, tenu par une femme !

A l’heure d’internet, le blog militaire, c’est un peu la carte postale que les soldats, durant la Seconde Guerre mondiale, griffonaient à la hâte pour donner des nouvelles du front. A la différence notoire que le message est aujourd’hui immédiatement réceptionné. Avec toutes les interrogations (sécurité, confidentialité, authenticité, etc.) que la révolution numérique ne manque pas de susciter...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire